2022法语文化月,比利时瓦隆-布鲁塞尔国际关系署携手北京各大高校法语系及北京法语联盟推出莫里斯·卡雷姆法语诗歌翻译大赛。
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莫里斯·卡雷姆(Maurice Carême),1899出生于瓦夫尔,1978在安德莱赫特逝世。他的诗歌被译成40多种语言,在世界上享有盛名。多年来他的诗在全世界许多国家都被收编在中小学生的必读教材中。他的诗句简洁明了,即透着对生活的热爱,也表达过一些深沉的情感。在他去世前不久,莫里斯·卡雷姆 创建了他的基金会,专注于保存他的资料和推广他的作品;在比利时,到处都有以他的名字命名的街道、学校、图书馆和公园。文章源自英文巴士-https://www.en84.com/12852.html
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本比赛邀请参赛人在文末五首莫里斯·卡雷姆法文诗歌中任选三首翻译成中文。文章源自英文巴士-https://www.en84.com/12852.html
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报名条件文章源自英文巴士-https://www.en84.com/12852.html
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本比赛面向所有在北京高校(大学或北京法语联盟)注册的中国学生开放。选手年龄在16~25岁之间。文章源自英文巴士-https://www.en84.com/12852.html
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参赛规则 文章源自英文巴士-https://www.en84.com/12852.html
报名时间为北京时间2022年1月17日18:00至2022年2月28日23:59。所有超出时限的材料将作废。
参赛者在报名时间请通过邮件同时发送报名表格以及任选三首法文诗歌的翻译文件。文件名请用标注:concours de traduction + nom, prénom en caractères chinois(例:concours de traduction +王彼得)。请将作品用邮件发送至:pekin@awex-wallonia.com,邮件标题注明“concours de traduction Maurice Carême + nom, prénom”
来自外交、教育和文学领域的专业人士组成的评审团将按照如下标准进行筛选:与原文契合度/中文用词的准确性/创意。
奖项
我们将为每首诗歌评选出一名获奖者。比利时瓦隆-布鲁塞尔国际关系署将于3月份通过邮件通知五名获奖者。届时我们会邀请获奖人出席颁奖典礼,并与现场观众分享自己的作品。
所有参赛选手均将获得大使馆颁发的参赛证明。
Les cinq poèmes de Maurice Carême
L’IMAGE
J’ai de toi une image
Qui ne vit qu’en mon cœur.
Là, tes traits sont si purs
Que tu n’as aucun âge.
Là, tu peux me parler
Sans remuer les lèvres,
Tu peux me regarder
Sans ouvrir les paupières.
Et lorsque le malheur
M’attend sur le chemin,
Je le sais par ton cœur
Qui bat contre le mien.
Mère
POUSSIERE
Il devint donc un jour poussière
Sur la route où, pendant longtemps,
Il avait traîné sa misère
A pas terreux, à pas pesants.
C’est pourtant là qu’il retrouva la poussière étonnée du prince
Qui, durant tous ces étés-là,
Avait gouverné la province.
Pourquoi se seraient-ils parlé?
L’ombre des arbres était douce.
Avant la fin de la journée,
Ils étaient si bien mélangés
Qu’un enfant, passant sur la route, les emporta sur ses souliers.
LE SOLITAIRE
Croyant échapper à l’amour
Et à ses misères fécondes,
Il s’était muré loin du monde
Dans le silence d’une tour.
Mais un peu plus homme à chaque heure,
Il se parlait incessamment,
S’interrogeant, se répondant,
Comme se parlent deux amants.
Ses mains devinrent des amies
Si merveilleusement unies
Qu’elles s’entendirent pour vivre,
Seules, en marge de sa vie.
Et s’évadant par le miroir,
Dès qu’il le croyait endormi,
Son double courait, chaque soir,
Retrouver son pire ennemi.
Petites légendes.
TU AS MIS TON CŒUR
Tu as mis ton cœur
Dans la nuit de ma poitrine
Comme une lampe,
Et je suis parti.
Tu as mis ton ange aussi
A mon côté,
Et tes yeux me suppliaient
De l’écouter.
La lampe s’est éteinte
Dans mes paumes lassées,
Et je cherche en vain, sur les murs,
L’ombre des grandes ailes.
Mère
L’ABEILLE
Peut-être était-ce de la pluie,
Peut-être était-ce un flot de larmes
Qui coulait ainsi dans la nuit,
Une nuit noire à fendre l’âme.
Mais le sorcier s’en moquait bien.
On le voyait, à sa fenêtre,
Laisser descendre grain à grain
De la cendre sur du salpêtre.
Que lui importait après tout
Ce monde tendre, fol et doux
Lui obéissant comme un chine!
C’était de cette seule abeille
Se débattant, là, dans un coin,
Qu’il voulait tenir son soleil.